Impact Canadian Export Tariffs

PME canadiennes : face aux tarifs douaniers, regardez au-delà des États-Unis

La dépendance du Canada à l’égard des États-Unis en tant que principal marché d’exportation est à la fois une vulnérabilité et une force. Avec plus de 458 milliards de dollars canadiens d’exportations vers les États-Unis en 2022, soit 76,88 % de nos exportations totales, cette relation étroite est une pierre angulaire de notre économie depuis bien avant la signature de l’accord de libre-échange entre le Canada et les États-Unis en 1988. Toutefois, la menace de droits de douane américains pouvant atteindre 25 % pèse sur les exportateurs canadiens et sur le partenariat de confiance entre le Canada et les États-Unis, d’où l’importance cruciale de se pencher sur son impact potentiel.

De par leur nature, les droits de douane constituent une double menace. Premièrement, ils réduisent la compétitivité des produits canadiens en augmentant directement leur coût sur le marché américain. Un droit de douane de 25 % signifie que les produits canadiens doivent être plus chers que les produits américains ou internationaux comparables. Cette augmentation pourrait inciter les consommateurs à chercher d’autres solutions, ce qui réduirait la part de marché des exportateurs canadiens et la demande. Même si les concurrents américains locaux ajustent leurs prix à la hausse en réaction, les entreprises canadiennes sont confrontées à des marges bénéficiaires plus étroites et à la difficulté de maintenir la demande.

Le Canada ne dispose pas d’une marge de manœuvre suffisante pour faire face à une forte baisse de la demande en raison de sa forte dépendance à l’égard des exportations vers les États-Unis. Les effets économiques de ces droits de douane se répercutent donc au-delà des entreprises individuelles et pourraient entraîner des pertes d’emplois et un ralentissement de la croissance économique dans des secteurs tels que l’agriculture, la sylviculture et l’automobile, où le commerce transfrontalier est extrêmement important.

Des défis aux opportunités

Les exportateurs canadiens ont la possibilité de reconsidérer leurs approches et de se développer sur les marchés internationaux afin d’atténuer l’impact des droits de douane plutôt que de céder aux défis qu’ils posent. L’histoire nous donne une leçon précieuse à cet égard. Lorsque les États-Unis ont imposé des droits de douane sur l’acier en 2018, l’Union européenne a rapidement pivoté, réorientant ses exportations vers l’Asie et l’Afrique. L’Allemagne, en particulier, a adopté une approche proactive en combinant des droits de douane de rétorsion avec une diversification agressive des marchés. Ces efforts ont finalement renforcé le pouvoir de l’UE dans les négociations et ont conduit à une renégociation des droits de douane américains en un système de quotas plus gérable.

Les entreprises canadiennes peuvent prendre des mesures similaires en renforçant leur compétitivité et en explorant de nouveaux partenariats commerciaux. Par exemple, en se concentrant sur l’innovation des produits, les exportateurs peuvent se démarquer sur les marchés mondiaux. Les tarifs douaniers gonflant artificiellement le coût des produits canadiens, les entreprises qui développent des offres uniques et de grande valeur sont mieux placées pour conserver leurs clients malgré des prix plus élevés. De même, l’amélioration de l’efficacité de la production peut compenser les coûts, ce qui permet aux entreprises d’absorber une partie de l’impact des droits de douane tout en maintenant leur compétitivité sur les marchés étrangers.

Au-delà de l’innovation et de l’efficacité, des efforts soutenus en matière d’image de marque et de marketing peuvent permettre aux entreprises de positionner leurs produits comme étant de première qualité ou culturellement uniques, justifiant ainsi des prix plus élevés et attirant un public plus large.

Explorer de nouveaux marchés

La diversification est la base de la résilience. Le marché mondial offre aux exportateurs canadiens la possibilité de réduire leur dépendance à l’égard du marché américain en se tournant vers la croissance dans d’autres régions telles que l’Europe, l’Asie et l’Amérique latine. Dans ces régions et dans d’autres, les entreprises canadiennes peuvent bénéficier d’un avantage concurrentiel pour atteindre ces marchés grâce à des accords commerciaux tels que l’Accord économique et commercial global (AECG) et l’Accord global et progressif pour le Partenariat transpacifique (PTPGP).

L’exportation permet non seulement aux entreprises d’atteindre de nouveaux clients, mais elle a aussi un impact positif profond sur les entreprises. Selon les données d’Exportation et développement Canada (EDC), les exportateurs tendent à surpasser de manière significative les non-exportateurs dans de multiples domaines. En raison de leur accès à des marchés plus diversifiés et à des populations plus importantes, les entreprises qui exportent génèrent en moyenne 121 % de revenus en plus que leurs équivalents qui n’exportent pas.  Les exportateurs connaissent également une croissance plus rapide, comme le montre une étude d’Industrie Canada qui précise qu’entre 2009 et 2011, 10 % des exportateurs ont connu un taux de croissance annuel de plus de 20 %, contre 8 % des non-exportateurs qui ont connu le même niveau de croissance.

Au-delà des revenus et de la croissance, l’exportation est synonyme de productivité et de compétitivité accrues.  EDC affirme que les fabricants canadiens qui exportent sont 30 % plus productifs que ceux qui n’exportent pas. Le fait d’être exposé aux marchés internationaux aide les entreprises à étendre leurs activités, à réaliser des économies d’échelle et à réduire leurs coûts. En outre, la pénétration des marchés internationaux expose les entreprises à des procédures, des technologies et des pratiques novatrices de pointe qui stimulent leur productivité et leur compétitivité, tant sur le plan national qu’international.

Un autre avantage de l’exportation est qu’elle constitue un filet de sécurité contre les fluctuations économiques. Les entreprises qui dépendent d’un seul marché sont très vulnérables aux ralentissements économiques locaux ou aux changements de politique, comme les droits de douane dans le cas présent. En répartissant les risques sur plusieurs régions, les entreprises peuvent résister plus efficacement aux fluctuations économiques. La diversification peut également contribuer à créer des réseaux mondiaux de distributeurs, de fournisseurs et de partenaires, qui offrent une mine de ressources, un pouvoir de négociation accru et des relations permettant aux entreprises d’identifier et d’exploiter de nouvelles opportunités.

Il est essentiel de noter que les avantages de l’exportation ne se limitent pas aux entreprises qui se lancent pour la première fois dans l’exportation. Les PME et les grandes entreprises qui se développent sur d’autres marchés que leurs marchés d’exportation initiaux bénéficient des mêmes avantages. En ciblant plusieurs marchés, les exportateurs réduisent davantage les risques, acquièrent une meilleure connaissance du marché et renforcent leur résilience. Par exemple, l’expansion vers des marchés comme l’Asie et l’Amérique latine s’appuie sur les relations existantes en Amérique du Nord ou en Europe et permet aux entreprises de s’adapter à l’évolution de la demande mondiale.

Enfin, l’innovation est alimentée par l’exportation. La concurrence mondiale oblige les entreprises à investir dans la R&D, à adopter des technologies de pointe et à améliorer leurs produits. EDC explique également que les exportateurs sont trois fois plus susceptibles d’investir dans les nouvelles technologies, la formation et l’équipement, et qu’ils sont 25 % plus innovants. En plus de favoriser la réussite à l’étranger, ces progrès procurent aux entreprises un avantage concurrentiel sur le marché intérieur.

Les preuves sont claires : qu’il s’agisse d’une première exportation ou de l’entrée sur de nouveaux marchés, l’exportation transforme les entreprises en entités plus robustes, plus innovantes et plus compétitives. En saisissant les opportunités mondiales, les exportateurs canadiens peuvent atteindre une croissance durable tout en renforçant leur résilience à long terme.

Le rôle de Prime Target

L’entrée sur de nouveaux marchés peut être perçue comme un défi, mais ce n’est pas une tâche à laquelle chaque PME canadienne doit faire face seule. Prime Target a acquis une expérience considérable en aidant les entreprises à identifier les bons marchés et les bonnes stratégies pour parvenir à une croissance durable. Nos rapports de classement des marchés, basés sur des données, fournissent des informations exploitables, permettant aux exportateurs canadiens de naviguer en toute confiance dans les complexités du commerce international.

Prime Target a aidé plus de 350 entreprises à prendre des décisions complexes en matière de sélection des marchés internationaux. Par exemple, lorsqu’une entreprise hésite à déterminer où se situe son meilleur potentiel d’exportation en Asie, elle a souvent du mal à choisir entre des pays tels que le Viêt Nam, la Malaisie, la Thaïlande, l’Indonésie et les Philippines. Nos rapports de classement des marchés fournissent des informations claires, fondées sur des données, personnalisées en fonction des besoins uniques de chaque organisation, permettant aux entreprises, qu’il s’agisse de PME ou de grandes entreprises, d’élaborer des plans détaillés et réalisables pour réussir.
Pour en savoir plus sur la manière dont les PME canadiennes peuvent être soutenues dans leur expansion mondiale, consultez notre article « Gouvernement et Prime Target: l’aide à l’exportation pour les PME canadiennes ». Dans cet article, nous détaillons les outils disponibles pour les exportateurs canadiens qui cherchent à se développer à l’international.

Les marchés internationaux vous appellent

es défis posés par les droits de douane américains, bien que importants, peuvent servir de signal d’alarme pour les exportateurs canadiens et les inciter à se lancer sur la scène internationale. Le monde est vaste, dynamique et plein d’opportunités où les produits canadiens peuvent être compétitifs sur la base de leurs véritables mérites, sans être accablés par une inflation artificielle des prix.

Le moment est venu pour les entreprises canadiennes de passer à l’action – de se diversifier, d’innover et de prospérer. Avec les bonnes stratégies et le bon soutien, l’avenir des exportations canadiennes peut être fait de résilience et de croissance. Laissez Prime Target être votre partenaire dans ce parcours.

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